Le principe est de réaliser une véritable auto-greffe de cellules graisseuses par réinjection de la graisse prélevée sur le patient lui-même.
La lipostructure peut s’appliquer à un grand nombre de dépressions (creux) naturelles ou post-traumatiques.
II faut cependant garder à l’esprit que la Lipostructure doit toujours être considérée comme une véritable intervention chirurgicale qui doit être réalisée par un Chirurgien Plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type du technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical.
On aura pratiqué une étude minutieuse, clinique et photographique, des corrections à apporter.
Notamment en matière de Lipostructure de rajeunissement facial, il faudra ravoir étudié, sur des photographies de jeunesse, comparées à l’état actuel, les modalités du vieillissement.
Un bilan pré opératoire est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention si cette dernière est effectuée sous anesthésie générale.
Aucun médicament contenant de l’Aspirine, ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
Type d’anesthésie
La lipostructure est habituellement réalisée sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie « vigile »). On peut aussi avoir recours à une anesthésie locale simple, voire à une anesthésie générale.
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.
Modalités d’hospitalisation :
Cette chirurgie est pratiquement toujours réalisée en ambulatoire, l’entrée et la sortie se faisant le même jour. Il y a lieu de rentrer une heure avant l’heure prévue pour l’intervention en étant à jeun depuis 6 heures. La sortie intervient en règle générale trois à cinq heures après la fin de l’intervention.
Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats.
Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :
On commence par procéder à un repérage précis des zones de prélèvement de la graisse, ainsi que des sites de réinjection.
Le prélèvement des tissus graisseux est effectué de façon atraumatique par une microincision cachée dans les plis naturels, à l’aide d’une très fine canule d’aspiration. On aura choisi une: région discrète où il existait, une. Réserve voire un excès de tissu graisseux.
On procède ensuite à une centrifugation de quelques minutes, de manière à séparer les cellules graisseuses intactes, qui seront greffées, des éléments qui ne sont pas greffables.
La réinjection du tissu graisseux se fait à partir d’incisions de
1 mm à l’aide de micro-canules.
On procède ainsi à l’injection de micro-particules de graisse dans différents plans et selon des directions multiples et divergentes, afin d’augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce: qui assurera la survie des cellules adipeuses greffées.
Dans la mesure où il s’agit d’une véritable prise de greffes de cellules vivantes, et sous réserve que la technique soit bonne et la prise de greffe effective, les cellules ainsi greffées resteront vivantes au sein de l’organisme, ce qui fait de la technique de lipostructure une technique définitive puisque les cellules adipeuses ainsi greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles.
La durée de l’intervention est fonction de la quantité de graisse à réinjecter et du nombre de localisation à traiter. Elle peut varier de 30 minutes à 2 heures en cas de lipostructure isolée.
LES SUITES OPERATOIRES
Dans les suites opératoires, les douleurs sont en règle générale peu importantes.
Un gonflement des tissus (œdème) apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention et mettra en général 5 à. 15 jours à être totalement résorbé.
Des ecchymoses (bleus) apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de réinjection graisseuses : elles se résorbent dans un délai de 10 à 20 jours après l’intervention. Ainsi, si la récupération physique est habituellement rapide du fait du caractère léger et superficiel de l’intervention, il conviendra de bien tenir compte de l’importance de la gêne sociale entraînée par l’œdème et les ecchymoses, afin d’adapter sa vie familiale, professionnelle et sociale.
Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins, ce qui Impliquerait le risque de pigmentation définitive.
Après résorption des phénomènes d’œdème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaître dans un délai de 2 à 3 semaines après l’intervention.
LE RESULTAT
Il est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention.
Il est le plus souvent satisfaisant, chaque fois que l’indication et la technique ont été correctes : les dépressions sont en règle comblées et les volumes restaurés.
Dans la mesure où la greffe de cellules graisseuses a effectivement prise, nous avons vu que ces cellules restaient vivantes, aussi longtemps que resteraient vivants les tissus au sein desquels elles ont été greffées.
Cependant, le résultat se détériorera du fait de la poursuite naturelle du vieillissement de ces mêmes tissus.
LES IMPERFECTIONS DE RESULTATS
Elles sont, en règle générale, accessibles à un traitement complémentaire : petite « retouche » de lipostructure sous simple anesthésie locale à partir du. 6<n“ mois postopératoire, dont la patiente aura été prévenue de la possible opportunité pour parfaire le résultat.
Une lipostructure, bien que réalisée pour des motivations esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.
11 faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
En fait, les vraies complications sont rares après une Lipostructure de qualité : une grande rigueur dans la pose de l’indication et la réalisation chirurgicale doit assurer, en pratique, une prévention efficace et réelle, notamment les canules mousses respectent la peau, les vaisseaux et les nerfs.
L’infection est normalement évitée par la prescription d’un traitement antibiotique per et post-opératoire, si nécessaire.
La complication la plus fréquente après une lipostructure consiste en une hyper-correction : elle est liée à la réinjection d’une quantité excessive de graisse et se traduit par un excès de correction responsable d’un excès de volume qui peut être inesthétique.
Une telle hypercorrection devient vite permanente et son traitement est délicat puisqu’il ne peut être réalisé en règle générale par une simple lipoaspiration : le plus souvent, en effet, seule une ré-intervention avec une véritable exérèse chirurgicale de la graisse, en excès assurera la correction d’une telle hyper-correction.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, cou les traiter efficacement le cas échéant.
Tels sont les éléments d’information que nous souhaitions vous apporter en complément à la consultation.
Nous vous conseillons de conserver ce document, de le relire après la consultation et d’y réfléchir à tête reposée.
Cette réflexion suscitera peut-être de nouvelles questions, pour lesquelles vous attendrez des informations complémentaires. Nous sommes à votre disposition pour en reparler au cours d’une prochaine consultation, ou bien par téléphone, voire le jour même de l’intervention où nous nous reverrons de toutes manières avant l’anesthésie.
Ce texte peut soulever de nouvelles questions. Nous sommes à votre disposition pour tout autre renseignement.