Les disgrâces qui affectent la paroi abdominale sont particulièrement mal ressenties et mal vécues.
L’apparition de la lipoaspiration a transformé cette chirurgie. Elle permet en effet de réduire l’importance des interventions et les cicatrices résiduelles.
Dans ce domaine de la paroi abdominale, il n’y a pas une seule technique qui puisse être appliquée à tous les cas. Il convient de bien analyser les lésions et de savoir prendre en compte plusieurs paramètres : état de la peau, importance de la surcharge graisseuse, tonicité des muscles abdominaux, morphologie générale de la patiente ou du patient : on en déduira la stratégie la mieux adaptée à chaque cas.
Schématiquement, en présence d’une demande de correction chirurgicale de la paroi abdominale, deux cas de figures peuvent être observés : soit une lipoaspiration abdominale sera, envisagée isolément, soit-il fallu avoir recours à une plastie abdominale ou abdominoplastie.
Chaque fois qu’il existe des lésions importantes de la peau, avec une distension notable, des vergetures nombreuses, voire des cicatrices, la lipoaspiration isolée sera insuffisante et il faudra recourir à une plastie abdominale.
Le but d’une telle intervention est d’enlever la peau la plus abîmée (distendue, cicatricielle ou avec vergetures) et de retendre la peau saine périphérique.
On peut y associer dans le même temps le traitement d’une surcharge graisseuse localisée par lipoaspiration et le traitement de lésions des muscles abdominaux sous-jacents (diastasis, hernie).
L’abdominoplastie la plus habituellement réalisée consiste à pratiquer l’ablation d’un large fuseau de peau, correspondant à tout ou partie de la région située entre l’ombilic et le pubis.
La peau sus-jacente, saine, située en règle générale au- dessus de l’ombilic, sera redrapée vers le bas, de manière à reconstituer une paroi abdominale avec une peau de bonne qualité.
L’ombilic est conservé et replacé en position normale, grâce à une incision faite dans la peau abaissée.
Une telle chirurgie laisse toujours une cicatrice plus ou moins longue et plus ou moins cachée, selon l’importance et la localisation de la peau lésée dont il a fallu réaliser l’ablation. Le plus souvent, cette cicatrice est située au bord supérieur des poils pubiens et déborde plus ou moins loin dans les plis de Paine. Sa longueur est prévisible avant l’intervention : le patient devra en être très clairement prévenu.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
Anesthésie
L’abdominoplastie nécessite pratiquement toujours une anesthésie générale classique.
Modalités d’hospitalisation
La durée d’hospitalisation varie de 1 à 2 jours.
Le tracé des incisions, qui correspond à celui des futures cicatrices, a déjà été évoqué. Il est en fait fonction de la localisation et de la quantité de peau lésée. En pratique, la cicatrice sera d’autant plus grande que la quantité de tissu à retirer est importante.
La graisse en excès est extraite par lipoaspiration et les muscles distendus sont remis en tension.
En fin d’intervention, un pansement modelant est confectionné.
La durée de l’intervention varie entre 90 minutes et 3 heures, selon l’importance du travail à accomplir.
II faut prévoir des pansements pendant une quinzaine de jours après l’intervention. Le port d’une gaine de soutien est conseillé pendant 3 semaines, jour et nuit et encore 3 semaines seulement la journée.
Il faut prévoir un arrêt de travail de 2 à 4 semaines.
La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s’estompe, en règle générale après le 3ème mois, progressivement, pendant 1 à 3 ans.
Elle ne devra pas être exposée au soleil avant 3 mois.
La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 6eme semaine post-opératoire.
Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention. Il convient en effet d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation de la cicatrice et de réaliser pendant cette période une bonne surveillance au rythme d’une consultation environ tous les 3 mois pendant 1 an.
En ce qui concerne la cicatrice, il faut savoir que si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle est le fait du (de la) patient(e).
Au-delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appréciable, les plasties abdominales apportent en règle générale à la patiente une amélioration très nette en ce qui concerne le confort.
De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique aident la patiente ou le patient dans l’ajustement de leur équilibre pondéral.
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.
Le plus souvent une plastie abdominale correctement indiquée et réalisée rend un réel service aux patient(e)s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections soient observées, sans qu’elles ne constituent de réelles complications :
Ces imperfections de résultat sont en règle générale accessibles à un traitement complémentaire : « retouche » chirurgicale réalisée sous anesthésie locale ou anesthésie locale approfondie à partir du 12eme mois post-opératoire.
Une Plastie Abdominale, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.
En effet, des complications peuvent survenir au décours d’une plastie abdominale qui constitue la plus lourde des interventions de Chirurgie Plastique et Esthétique.
Parmi ces complications envisageables, il faut citer :
La chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale a fait des progrès déterminants qui permettent aujourd’hui, dans un bon nombre de cas, de proposer une technique et une stratégie thérapeutique adaptées et de résoudre ainsi, soit par une simple lipoaspiration, soit par une intervention plus importante, les principaux problèmes esthétiques posés par l’abdomen.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours des risks.
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