La correction d’oreilles décollées nécessite une intervention chirurgicale, appelée « otoplastie », visant à remodeler les pavillons jugés excessivement visibles.
L’opération est habituellement réalisée sur les deux oreilles, mais peut parfois être unilatérale.
Une otoplastie se propose de corriger les anomalies du cartilage présentes au niveau du pavillon de l’oreille et responsables de son aspect »décollé”. On peut schématiquement distinguer trois types de malformations qui sont souvent plus ou moins associées entre elles :
L’intervention vise à corriger définitivement ces anomalies en remodelant le cartilage, de façon à obtenir des oreilles « recollées”, symétriques, de taille et d’aspect naturels, permettant ainsi de mettre fin aux moqueries et autres remarques désobligeantes susceptibles d’être à l’origine de difficultés psychologiques ou de conflits scolaires.
Une « otoplastie1 » peut être réalisée chez l’adulte ou l’adolescent, mais la plupart du temps la correction est envisagée dès l’enfance où elle peut être pratiquée à partir de l’âge de 7 ans, dès que l’enfant se plaint de son aspect et en souffre.
Un examen attentif des oreilles aura été réalisé par le chirurgien afin d’analyser les modifications à apporter. Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
En cas d’anesthésie autre que purement locale, le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 24 heures avant l’intervention.
Aucun médicament contenant de l’Aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
Pour les garçons, une coupe de cheveux bien courte est souhaitable. (Pour les filles une queue de cheval sera la bien venue).
La tête et les cheveux seront soigneusement lavés la veille de l’opération avec un savon spécial.
En fonction du type d’anesthésie, il faudra être à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.
Type d’anesthésie :
Trois procédés sont envisageables :
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.
Modalités d’hospitalisation
Habituellement l’intervention se pratique en « ambulatoire », c’est à dire en hospitalisation de joui–, avec une sortie autorisée le jour même après quelques heures de la surveillance. Toutefois, dans certains cas, une courte hospitalisation peut être préférée. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille dans l’après-midi) et la sortie est habituellement autorisé dès le lendemain.
Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs, résultats. Toutefois, on peut retenir les principes de base communs :
En fonction du chirurgien et de l’importance des malformations à corriger, une otoplastie bilatérale peut durer d’une demi-heure à une heure et demi.
Les douleurs sont habituellement modérées et si nécessaire combattues par un traitement antalgique et anti-inflammatoire.
Dans le cas contraire, une consultation du chirurgien ou de son équipe s’impose.
Le premier gros pansement sera ôté entre le 2eme et le 5ème jour post-opératoires. Au-delà, il sera habituellement remplacé par un autre bandage plus léger pour encore quelques jours.
Les oreilles pourront alors apparaître gonflées, avec des reliefs masqués par l’œdème (gonflement). Des bleus plus ou moins importants sont parfois présents. Cet aspect éventuel ne doit pas inquiéter : il n’est que transitoire et cela ne compromet absolument pas le résultat final.
Un bandeau de contention et de protection (type « bandeau de tennis ») devra être porté nuit et jour pendant une quinzaine de jours, puis uniquement la nuit pendant encore quelques semaines. Durant cette période, les activités physiques ou sportives avec risque de contact devront être évitées. L’exposition au grand, froid est déconseillé pendant au moins deux mois compte-tenu du risque de gelures du fait de la diminution transitoire de la sensibilité des oreilles.
Un délai de trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat final. C’est le temps nécessaire pour que les tissus se soient assouplis et que la totalité de l’œdème se soit résorbé, laissant apparaître nettement les reliefs de l’oreille. Passé ce délai, seules les cicatrices seront encore un peu rosées et indurées avant de s’estomper.
L’intervention aura plus souvent permis de corriger efficacement les anomalies présentes et d’obtenir des oreilles normalement positionnées et orientées, bien plicaturées, symétriques, de taille et d’aspect naturels, non hypertrophiées. Dans la grande majorité des cas, les résultats sont définitifs. Toutefois, une récidive du décollement (en principe partielle) peut éventuellement, survenir à moyen terme, pouvant alors nécessiter une petite ré-intervention.
Au total, cette intervention simple dans son principe, et dans sa réalisation permet en général de corriger efficacement l’aspect inesthétique que constituent les oreilles décollées qui sont l’objet, notamment dans le cadre scolaire, de fréquentes moqueries ou remarques désobligeantes susceptibles d’être à l’origine de conflits scolaires ou de difficultés psychologiques.
Elles peuvent survenir secondairement, par exemple du fait de réactions tissulaires inattendues ou de phénomènes inhabituels. Ainsi peut-on parfois observer une légère asymétrie entre les deux oreilles, des petites irrégularités de reliefs ou une plicature un peu trop saillante, un rétrécissement, de l’orifice du conduit auditif, ou encore une perception des fils profonds.
Ces petits défauts, quand ils existent, sont habituellement discrets et n’attirent pas le regard. Pour autant, le cas échéant, ils sont toujours accessibles à une petite « retouche » qui se fera la plupart du temps sous simple anesthésie locale.
Une otoplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste, pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, si minime soit-il.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
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